Second bilan, après une année passée sur les terres guyanaises

Le premier août dernier, cela a fait 1 an que nous avons posé les pieds sur le sol guyanais. L'heure est donc venue de dresser un second bilan qui va être plus mitigé que le précédent... Ca risque de surprendre du monde, mais même si nous vivons et nous voyons des choses merveilleuses ici, le quotidien est franchement lourd et difficile. 

Ce n'est pas grand chose, mais c'est l'accumulation de toutes ces petits désagréments, qui fait que nous avons choisi de ne pas prolonger notre séjour d'une troisième année.

Car tous ces tracas, nous les supportons tous les jours; et même si nous avons réussi à nous en accomoder, nous trouvons tout ça pesant...

Vous vous demandez sûrement ce que sont tous ces tracas. Je vais essayer de vous donner un aperçu rapide.

          Devoir faire les courses dans 2 ou 3 magasins différents, pour finalement ne pas trouver ce qu'il nous faut, car les rayons sont vides, partout...

          Manger local devient pesant; même s'il y a des choses excellentes, les fruits de métropoles, les yaourts, et autres desserts lactés nous manquent...

          Les rues sont sales, très sales, de même que les plages, les bas-côtés des routes... Ici, il n'y a pas de poubelles, donc tout le monde les locaux jettent tout n'importe où! Et même aux endroits où les poubelles sont présentes, ils jettent à côté...

          Il faut beaucoup de patience pour tout ce qui touche aux administrations...

          Nos difficultés avec l'école ne se sont pas améliorées...

          Malgré ce que l'on nous dit avant de venir, le racisme est bien présent. Nous ne sommes "que" des métros, et nous ne sommes pas chez nous...

          Il est impossible de passer une nuit sans être réveillé par les chiens qui aboient, des gens qui discutent dehors, une grosse averse... (je vous rappelle que nos fenêtres sont des lamelles et que nous n'avons pas de volets, donc on entend tout ce qui se passe à l'extérieur), alors même si la coupure en métropole nous a permis de "recharger les batteries", nos organismes souffrent...

         Voilà ce qui me vient à l'esprit sur le moment, mais cette liste n'est pas exhaustive.

Alors c'est vrai que nous avons rencontré des gens formidables, avec lequels on partage nos peines et nos joies, et qui sont devenus notre seconde famille.

C'est vrai que nous vivons des choses exceptionnelles, que peu de monde a la chance de vivre. C'est pour cette raison que nous en profitons un maximum, en essayant de faire beaucoup de sorties, car il faut quand même le dire, cette région est magnifique!

Mais deux années nous suffiront, et c'est aussi pour ça, que cette dernière année, nous allons la vivre à fond, pour avoir de merveilleux souvenirs.